Conclusion

 Conclusion


Esclaves Noirs dans les champs de cotons 

Ainsi, le jazz trouve son origine au XVII ème siècle, au moment de l'esclavage. Il naît de la déculturation des esclaves qui ont éprouvés le besoin de s'en construire une nouvelle. De ce fait, les "fields hollers", sont un nouveau langage qui précède une nouveau genre musical. De plus, l'assimilation religieuse des esclaves permet le syncrétisme entre musique religieuse et rurale européenne, qui fut leur groupe de référence et leurs influences africaines. Après la guerre de Sécession, l'esclavagisme est aboli aux États-Unis, ce qui va donner une nouvelle tournure à la musique Noire américaine. En effet, sur le plan théorique, les esclaves Noirs sont maintenant devenus américains et veulent le montrer par une assimilation, que traduit le negro spiritual, qui est un chant optimiste. A partir de ce moment les Blancs commencent à assimiler la musique des anciens esclaves. Cependant, malgré l'émancipation, les Noirs sont toujours victimes d'inégalités sociales. C'est dans ce contexte précaire que naît le blues, une musique triste et résigné. Celle-ci naît des différences des voix noires américaines par rapport à celle des Européens, qui créent une harmonie et une mélodie nouvelle. Lorsque le jazz commence à se faire une place dans les genres musicaux, ce sont en premier les Blancs qui en font la promotion. Néanmoins leur musique reste très archaïque par rapport à celle des Noirs. La nouvelle-Orléans, est à cette époque une ville de musique jazz qui a abrité toutes les avancées jazz, et qui reste la ville de référence de ce genre musical.
Groupe de Jazz de Nouvelle-Orléans
  C'est aussi à cette époque que les Créoles enrichissent le répertoire jazz car ils sont les seuls Noirs qui ont reçu un enseignement musical. Ensuite, c'est à Chicago, que l'on rencontre les innovations majeures, et les jazzman célèbres dont le plus emblématique est Amstrong. New York prend ensuite la place de leader de ce mouvement, dès lors celui qui écoute le jazz écoute une musique pleine de mystère. Le schéma mélodique est difficilement distinguable des improvisations. Les musiciens commencent à prendre conscience du support harmonique exploitable. Par ailleurs, le jazz se constitue peu à peu ses propres codes, et il entreprend de plus en plus de contact avec l'industrie du spectacle. En outre, la crise économique des années 1930, pousse l'Amérique à rechercher du divertissement. C'est alors qu’apparaît le swing, élément le plus tangible du jazz dont les caractères sont multiples. Mais ce sont les Blancs qui vont récolter tous les intérêts du fait de la ségrégation. Pendant la crise, les évolutions du jazz vont avoir lieu du fait d'un soucis de nécessité, de rivalité. On peut citer deux lieux d'innovation jazz : le Cotton Club à Harlem qui produisit les plus grandes big band, et Kansas City. Ces lieux enfreignaient la prohibition et fournissaient du travail aux musiciens Noirs parfois par le biais du grand banditisme. Le génie jazz de l'époque fut sans doute Duke Ellington. De plus, les instruments voient leur technique progresser spectaculairement. Les combos constituent une sorte de transition entre ce jazz plus classique et le pré-be-bop.
Le Be-bop participe à un changement de mentalité de la communauté Noire. C'est une sorte de révolution qui prend place dans les clubs New-Yorkais lors des « jam-sessions » sous forme d'improvisations. Les musiciens y dégagent en effet de nouvelles règles, trop élaborées pour les musiciens Blancs, ce qui leur permet de garder le monopole de leur musique que les Blancs n'avaient que trop souvent usurpés. La Révolution Bop gagne fin 1945 le monde entier. De plus ce nouveau style redonne une chance de paraître sur le devant de la scène aux anciens musiciens Noirs de l'école « Nouvelle-Orléans ».
Sur le plan économique, le jazz est actuellement devenu une consommation courante de masse, dû aux progrès techniques concernant le son, l'enregistrement et Internet. En effet, ce n'est que très récemment que la musique a pratiquement envahit nos vies. Il est vrai, que dans les années 1890 l'industrie musicale ne faisait que commencer avec le phonographe: cher, il ne proposait qu'un son médiocre par rapport à aujourd'hui, avec une durée d'enregistrement très courte. 
Le vinyle, symbole du vintage.
Le disque plat constitue une révolution en matière de qualité du son et de durée d'enregistrement, dès lors l'industrie prend de l'essor et l'on voit différentes entreprises se disputer le monopole. Le disque plat prend la relève avec toujours un service meilleur mais la guerre va considérablement freiner l'industrie du son, qui ne sera utilisé que pour la propagande. Mais les industries commencent à s’intéresser aux musiques noires qui touchent un large public. 
Cela va devenir un marché très prometteur qu'elle va exploiter à travers l'Europe. L'entre deux guerre marque une rupture avec l'invention de l'enregistrement électrique car dorénavant un artiste réussira sa carrière seulement si il est enregistré. La crise de 1929 affaiblit les industries du son qui fusionnent avec la radio. La seconde guerre mondiale a le même effet sur l'industrie du disque que la première. Néanmoins l'industrie musicale va devenir consommation de masse suite à l'après guerre grâce au vinyle, à l'explosion démographique et la collaboration entre médias.
Le jazz fait une grande avancée avec le vinyle. De plus, les monopoles des grandes entreprises incitent les petites à se rabattre sur les musiques les plus populaires : les musiques noires tel que la funk, la soul, et le le rytm'n blues, et ainsi elles acquièrent du pouvoir.
Ce sont les jeunes qui vont doper le marché de la musique et les médias vont utiliser l'attrait des jeunes pour la musique afin de gagner de l'argent. La cassette en 1963 et le CD en 1982 dopent le marché. Cependant aujourd'hui Internet met en crise ce marché grâce au peer-to-peer car le consommateur devient passager clandestin. Ce marché remet en question toute l'économie du son. Les musiciens de jazz français sont plus préoccupés par leur survie que par leur art, ils deviennent ainsi polyvalent, le marché s'étant resserré.
Pochette de CD de Free Jazz
D'un point de vue social, la musique occupe une position centrale au sein des éléments qui organisent notre vision du monde. Elle est donc mobilisatrice, ce qui nous renvoie à la révolution be bop. Cependant elle constitue aussi un moyen d'affirmer son appartenance à un groupe ethnoculturel. Le jazz témoigne de l'état d'esprit de la communauté noire et des rapports de force qui l'oppose au pouvoir dominant des Blancs. Les différentes phases de l'évolution du jazz apparaissent comme l'un des appareils privilégiés de l'idéologie noire et l'un des enjeux de son conflit avec l'idéologie dominante blanche. Dans le free jazz les musiciens sont très impliqués et luttent contre l'exploitation économique et raciste.

Les sous genres du jazz sont multiples. Il existe parmi eux le reggae, qui est issue du ska en Jamaique. Il reprend certains procédés du jazz, comme l'improvisation. En effet, lors de soirées ils improvisent dans des clubs. Cependant ils se basent sur des tempos lents, ce qui est différent du jazz.

Ainsi, le jazz est un genre à part qui a une histoire , une identité sociale et qui se démarque des autres genres musicaux. Et ce genre va être repris, notamment le blues qui va fusionner avec la country blanche, et qui vont donner naissance au rock, un genre qui a aussi des valeurs et une Histoire intéressante (ci-contre Bill  Halley et ses Comètes, interprétant Rock Around The Clock, considéré comme le premier rock!)